Avant-propos

Dans un premier temps, nous appuyons l'idée de départ que l'être humain à l'état naturel ne connait pas le bien ou le mal, ou la signification des mots qu'il ou elle utilise, comme ceux employés au moment de sa naissance par sa mère, et qu'en conséquent, l'homme à son état d'origine n'est pas porté à conquérir la nature pour la controller ou l'exploiter, tel que constaté par Jean-Jacques Rousseau.

En d'autres mots, le «bien» et le «mal» sont des idées qui n'ont pas de valeur réelle ou pertinence scientifique pour l'homme solitaire, puisque «l'homme moderne» et «civilisé» s'approprie les définitions des mots qu'il obtient de son entourage, constituant son vocabulaire naturel (JG). En bref, un barbare est généralement un homme s'excluant de ses devoirs envers autrui et considère l'empathie et la pitié comme des faiblesses et non des qualités. Certes, l'homme qui devient esclave de l'argent n'est plus le maitre de son temps, du jour comme de la nuit. (JB)

De cette manière, on n'est point obligé de faire de l'homme un Philosophe avant d'en faire un homme; ses devoirs envers autrui ne lui sont pas uniquement dictés par les tardives leçons de la Sagesse; et tant qu'il ne résistera point à l'impulsion intérieure de la commisération, il ne fera jamais de mal à un autre homme ni même à aucun être sensible, excepté dans le cas légitime où sa conservation se trouvant intéressée, il est obligé de se donner préférence à lui-même. (Jean-Jacques Rousseau. 1755)